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Danses et musiques folkloriques d’Argentine

Il existe en Argentine plus de 70 musiques et danses traditionnelles qui rythment la vie des 23 provinces du pays.

Origines de la musique


Ces nombreuses musiques se sont développées au fil des siècles, influencées par différentes origines. Parmi les plus importantes, on citera les premiers missionnaires venus d’Europe pour évangéliser les populations indiennes, mais aussi l’arrivée des esclaves noirs d’Afrique, avec leurs sons rythmés et festifs.

“El baile” de Florencio Molina Campos

Au 16ème siècle, les premiers espagnols qui arrivent à Buenos Aires, à savoir Juan Gabriel Lezcano et Pedro de Mendoza, réunissent les indigènes de la région et leurs enseignent des chants espagnols pour tenter de les « civiliser ». Des airs de Flamenco sont alors introduits dans les colonies, avec des sons de castagnettes et de claquements de mains.

Au 18ème siècle, la présence européenne s’intensifie et des musiciens qualifiés débarquent avec de nouveaux instruments comme le bandonéon, des partitions et des livres de musique. Au même moment, les esclaves venus d’Afrique influencent les chants et musiques et apportent une contribution importante à la musique populaire argentine, notamment à travers le son du Bombo, un tambour d’origine africaine.

Dans la Pampa tout comme à San Antonio de Areco, les gauchos et les paysans vont devenir des musiciens hors-pairs, toujours accompagnés de leur guitare, ce qui donnera naissance aux fameuses guitarreadas. Pourtant, ce n’est qu’au 20ème siècle que des groupes de musique folklorique voient réellement le jour et deviennent les véritables ambassadeurs de chacune des régions du pays. Ils interprètent des musiques populaires comme par exemple la chacarera dans la région de Santiago del Estero, le chamamé dans la région de Corrientes, le bailecito dans les régions de la Rioja et Tucuman, la zamba, le gato… et bien d’autres rythmes encore.

Des danses venues d’Europe


Sous l’impulsion de ces nouvelles musiques traditionnelles latines vont voir le jour une grande variété de danses qui deviendront petit à petit typiquement argentines. Mais ces danses sont, dans un premier temps, inspiré des Cours et des Salons Européens (Versailles, Madrid…) et se développent rapidement dans les grandes villes des vice-royaumes. Trois villes vont principalement assumer le contrôle, la promotion et la diffusion de ces danses en Amérique du Sud: Lima d’abord, puis Rio de Janeiro, et enfin Buenos Aires.

Durant la période coloniale Argentine, les écoles de danses françaises et espagnoles impulsent et orientent les tendances dans tout le Vice Royaume du Rio de La Plata, à Buenos Aires comme à San Antonio de Areco. Les classes populaires imitent les danses de salons de la haute bourgeoisie ; et dans le même temps, les classes rurales imitent les classes urbaines.

Chacarera en San Antonio de Areco

Aujourd’hui encore, ces danses et musiques folkloriques sont partie prenante des traditions argentines et leurs pratiques, à l’occasion des peñas, restent très vivaces dans tous les villages du pays.

Voici une sélection des plus grands groupes de musique folkloriques d’Argentine :  Los Chalchaleros, Los Fronterizos, Atahualpa Yupanqui, Eduardo Falú ou encore Gustavo “Cuchi” Leguizamón.


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