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Ricardo Güiraldes, la plume d’or des gauchos

Il n’est pas seulement une célébrité de San Antonio de Areco, il est aussi l’un des poètes et écrivains les plus admirés d’Argentine.

Ricardo Güiraldes (1886-1927), malgré une vie relativement courte, a su marquer les esprits grâce à ses poèmes et ses ouvrages inspirés du mode de vie des gauchos.

Une enfance bercée par les coutumes traditionnelles


Ricardo Güiraldes naît en tant que porteño (habitant de Buenos Aires) le 13 février 1886. Issu d’une famille noble de la capitale, il connaît une enfance paisible et culturellement riche. Dès son plus jeune âge, Ricardo part pour l’Europe, où il passe les premières années de sa vie. Ce déménagement, à l’initiative de son père qui fut maire de Buenos Aires, lui procurent un atout majeur : l’apprentissage des langues française, allemande et castillane, et ce, à seulement 4 ans.

De retour à Buenos Aires, le futur romancier jongle entre une éducation de bonne famille et quelques séjours de repos à La Porteña, estancia située à San Antonio de Areco appartenant à sa famille, sa mère étant originaire de ce village colonial. Sans le savoir, cet endroit bucolique inspirera l’artiste quelques années plus tard pour l’écriture de ses romans.

Jeune adulte, Ricardo profite de ses origines de famille aisée, pour entreprendre de nombreux voyages, en compagnie de ses amis, dans les plus grandes capitales du monde. Le tango, les femmes, les fêtes se révèlent de suite comme étant ses passe-temps favoris.

Passionné d’art et de lecture, mais également sensible aux styles littéraires auxquels il est exposé lors de ses excursions autour du monde, Ricardo Güiraldes se lance dans une carrière d’écrivain à l’âge de 26 ans. Beaucoup des nombreux artistes qu’il rencontre à Paris apprécient son style cosmopolite et ses goûts centrés sur la littérature française.

Un début de carrière peu prometteur


Très bon danseur de tango, Ricardo séduit la femme de ses rêves sur la piste de danse, Adelina, avec qui il se marie peu de temps après. Ses deux premiers ouvrages sont inspirées de cette union idyllique. Critiqué par l’opinion publique, Ricardo comprend néanmoins que l’amour n’est pas le sujet dans lequel il est le plus à l’aise. Bouleversé par son échec, il tente de se débarrasser de ses œuvres en les jetant dans le puits de l’Estancia La Porteña. Quelques livres seront sauvés in extremis par sa femme. L’œuvre complète se trouve aujourd’hui au musée Ricardo Güiraldes de San Antonio de Areco.

La Pampa, nouvelle source d’inspiration


Mais si l’amour n’était pas son fort, sur quoi écrire alors ? La réponse, Ricardo la trouve lors de son prochain séjour à San Antonio de Areco. La vie paysanne dans les Estancias, les gauchos et leur inséparable monture, les plaines immenses de la Pampa deviennent finalement ses sources d’inspiration. Il tombe littéralement amoureux de ce mode de vie: “Una luz fresca chorreaba de oro el campo” (Une lumière fraîche éclaboussait d’or la campagne ).

Très encouragé par son entourage, il publie son premier roman, Raucho, en 1917. Dès lors, les parutions fusent. Rosaura, Xaimaca, et d’autres poèmes font la une.

Lors de ses différents séjours à l’Estancia La Porteña, Ricardo fait la connaissance de Segundo Ramirez, un gaucho duquel il s’inspire dans son œuvre la plus connue et la plus emblématique : Don Segundo Sombra. Don Segundo, le personnage principal du roman, possède en effet tous les traits les plus caractéristiques de ce gaucho argentin.

L’écrivain reçoit le Premier Prix National de Littérature en 1925 pour cet ouvrage.

Malheureusement, Ricardo Güiraldes meurt lors de son dernier voyage en France, des suites d’un cancer de la lymphe. Son corps, rapatrié à Buenos Aires, est inhumé au cimetière de San Antonio de Areco.

Ricardo Güiraldes, aujourd’hui dans les mémoires


Ricardo Güiraldes s’impose comme étant l’une des plus grandes figures de la littérature argentine. Plusieurs recueils de poèmes paraissent à titre posthume, en signe de reconnaissance envers son œuvre mythique, de plus en plus admirée à travers le monde. Son roman, Don Segundo Sombra, a été traduit dans une soixantaine de langues.

Les écoliers argentins sont souvent soumis à la lecture de cet ouvrage et de nombreux voyages scolaires sont organisés chaque année à Areco, sur les traces du romancier.

Ricardo Güiraldes est tant une image iconique de la littérature argentine qu’un musée est ouvert en son honneur en 1938 à San Antonio de Areco. Très fréquenté et portant son nom, il retrace la vie de l’artiste tout en offrant une ouverture sur la culture gauchesque argentine, permettant de s’immerger dans le riche passé de notre pays.


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